Avec le reconfinement en mars, les citoyens débordent de cash. Dans ce mois, plusieurs ménages ont augmenté les dépôts bancaires qu’ils ont l’habitude de faire de 20 milliards d’euros, d’après un premier compte rendu réalisé par la Banque de France.
Les chiffres grimpent progressivement
D’après cette publication de la Banque de France mercredi, on remarque un chiffre spectaculaire. La hausse moyenne mensuelle des dépôts s’élève à six milliards d’euros ces dernières années. En tant que fruit d’un effondrement des consommations, ces résultats pourraient rendre sans doute caduque les estimations de l’OFCE ayant tablé sur une épargne de 55 milliards d’euros due au confinement, il y a quelques jours.
L’un des plus élevés d’Europe, le taux d’épargne des citoyens Français semble atteindre des niveaux sans précédent cette année. Selon le directeur des études du groupe BPCE, Alain Tourdjman, ce taux d’épargne est entre 17 % et 20 %. C’est les comptes courants qui ont plus reçu des profits de cette épargne.
Ce qui a des effets sur les comptes bancaires à certains niveaux élevés historiquement, or les livrets bloquent 5,8 milliards d’euros de flux d’épargne. Cependant, les collectes sur le livret A ont surtout doublé en ce mois de mars, soit 2,7 milliards, en dépit de la fermeture de plusieurs agences ainsi que la baisse du taux de rendement, soit 0,5 %.
Une prime à la liquidité
D’après les observations du directeur du cercle de l’épargne, Philippe Crevel, ils étaient déjà sur une tendance à la hausse, depuis deux ans, du taux d’épargne avant même la crise, avec une grande préférence pour la sécurité et la liquidité.
Avec une entière assurance du directeur, cette tendance va sûrement se renforcer parce que plusieurs Français sont inquiets, surtout face à la hausse prévisible du chômage. Mais, alors que le placement de long terme par excellence, l’assurance-vie subit une diminution en mars, l’AMF souligne toutefois un flux positif de 3,5 milliards d’euros sur toutes les actions. C’est un montant très important en raison de l’aversion au risque des citoyens Français.